Syrie : Al-Shara appelle à lever les sanctions pour favoriser la stabilité et poursuivre les négociations avec Israël

Dans une interview exclusive accordée au Washington Post après sa rencontre avec le président américain Donald Trump à la Maison Blanche, le président syrien Ahmad al-Shara a affirmé que lever les sanctions imposées à la Syrie constitue "une étape cruciale pour offrir à la Syrie une véritable opportunité de se rétablir après des décennies de conflit et de souffrance".
Al-Shara a précisé que les politiques de l'administration Trump "démontrent un soutien clair à la stabilité de la Syrie et à son unité régionale, visant à lever complètement les sanctions économiques". Il a également souligné que cette position "s'inscrit dans une tendance croissante au sein du Congrès américain", où il a noté que "la majorité des membres du Congrès que j'ai rencontrés soutiennent la levée des sanctions et reconnaissent que le peuple syrien mérite une chance de reconstruire son économie et de retrouver une vie normale".
Le président al-Shara a ajouté que l'administration américaine "s'accorde à reconnaître que la Syrie mérite d'être un pays stable capable de préserver l'intégrité de son territoire et de développer son économie nationale", affirmant que le dialogue entre Damas et Washington progresse dans une direction "positive et constructive".
Négociations avec Israël sous supervision américaine et internationale
Concernant les relations avec Israël, al-Shara a indiqué que la Syrie "souhaite parvenir à un accord qui restitue les territoires syriens occupés depuis décembre dernier", tout en précisant que Damas "ne soutient pas l'accord de normalisation élargi que l'administration Trump a encouragé d'autres gouvernements régionaux à signer".
Il a mentionné que les négociations avec Israël "sont complexes mais se poursuivent avec le soutien des États-Unis et d'autres acteurs internationaux", notant que tout accord futur "exigera le retrait des troupes israéliennes vers les positions qu'elles occupaient avant le 8 décembre, date de la chute du régime Assad".
Le président al-Shara a conclu en affirmant que les États-Unis "sont le seul pays capable de contrôler les actions d'Israël et de garantir son engagement envers tout accord futur", ajoutant que la Syrie "vise une paix juste qui assure ses droits et sa pleine souveraineté sur ses territoires".
