Karis Bachar soutient Shukran Murtaja après la controverse : "Ne t'inquiète pas"

Après la tempête suscitée par le deuxième épisode de l'émission "Oh la la" présentée par l'actrice syrienne Shukran Murtaja sur la chaîne syrienne "LTV", la star Karis Bachar est sortie de son silence pour annoncer son soutien total à sa collègue, affirmant qu'elle "n'a jamais fait d'erreur" et qu'elle a simplement exprimé son opinion à une époque qu'elle a décrite comme celle où la Syrie est devenue un pays pour tous les Syriens.
Karis a déclaré dans des propos rapportés par des médias locaux :
“Shukran a simplement exprimé son opinion, et elle n'a jamais fait d'erreur, nous sommes à une époque où tout le monde a le droit de parler et d'exprimer son opinion, tout en respectant tous les points de vue et leurs différences.”
Elle a également adressé un message spécial à son amie dans le dialecte syrien en disant :
“Ne t'inquiète pas.”
Bachar a précisé que Murtaja n'était pas impliquée dans le sang et n'avait offensé personne, considérant que l'attaque contre elle sur les réseaux sociaux faisait partie de la quantité de mal qui se propage dans le monde virtuel, affirmant qu'elle s'était personnellement éloignée des réseaux sociaux pour cette raison.
* Début de la controverse
L'histoire a commencé la semaine dernière lorsque Shukran Murtaja a accueilli le réalisateur Saif al-Din Sbeih dans son deuxième épisode de l'émission "Oh la la", où ils ont discuté des situations politiques et sociales en Syrie.
Ce numéro a suscité une tempête de controverse en raison des déclarations de Sbeih, que certains critiques ont vues comme un “éloge du régime Assad”, tandis que d'autres soutenaient qu'il avait parlé avec audace de la réalité syrienne.
Sbeih a déclaré dans son intervention :
“Changer les personnes aux postes ne signifie pas la chute du régime ou sa transformation, nous changeons les personnes mais la ligne reste la même.”
Il a ajouté que “ce que nous vivons aujourd'hui est une occasion rare d'exprimer notre opinion, et nous devons en profiter avant qu'elle ne soit à nouveau fermée”, avertissant que “réduire la société syrienne à une seule couleur est dangereux pour la cohésion de la nation.”
Le réalisateur a également adressé des critiques sévères au syndicat des artistes syriens, qualifiant ses décisions de “capricieuses et non transparentes” en ce qui concerne le licenciement des membres et leur autorisation à travailler.
Il a fait référence à ce qu'il a appelé "l'hypocrisie" dans le traitement du syndicat envers certains artistes connus pour leur soutien au régime précédent, comme Sulaf Fawakherji et Wael Ramadan.
* Questions controversées
Bien que Shukran Murtaja n'ait pas pris de position claire sur les déclarations de son invité, ses questions ont été considérées comme provocantes par certains téléspectateurs, surtout lorsqu'elle a demandé :
“La révolution a-t-elle porté ses fruits ?”
“Et ce qui se passe aujourd'hui est-il ce que voulaient les révolutionnaires ?”
Elle a également comparé la vie politique au Liban, qu'elle a décrite comme “diversifiée”, à ce qu'elle a appelé “la culture de la couleur unique” en Syrie, ce qui lui a ouvert la porte à de nombreuses critiques.
* Fermeture des comptes et réactions
Après la diffusion de l'épisode, le nom de Shukran Murtaja a dominé les tendances en Syrie et au Liban, et les commentaires se sont divisés entre ceux qui accusaient l'émission d'être “une tentative de faire briller des visages associés au régime”, et ceux qui estimaient que Sbeih critiquait l'État de manière indirecte, trouvant Shukran prise entre les feux des deux parties.
Au début, l'artiste s'est contentée de répondre brièvement sur “Facebook” en disant : “Mon respect à tous”, puis elle a publié une série de clarifications avant d'annoncer la fermeture définitive de ses comptes sur Facebook et la plateforme “X”, justifiant cela par son désir de s'éloigner de “la quantité de haine qui se propage”.
* Soutien de Karis Bachar
En conclusion de cette vague de controverse, les déclarations de Karis Bachar ont rétabli l'équilibre et atténué l'intensité de l'attaque contre Murtaja, affirmant que Shukran est une artiste aimée et sincère, et qu'elle a payé le prix de sa franchise, ajoutant que ce qui se passe sur les réseaux sociaux ne reflète pas la réalité des artistes ni la réalité syrienne.
Ainsi, Karis Bachar est devenue la première artiste syrienne éminente à défendre publiquement Shukran Murtaja depuis le début de la controverse, un acte que beaucoup ont vu comme un message de solidarité féminine et humaine au milieu d'une forte division sur la scène artistique syrienne.
