L'Iran face à une crise de soif sans précédent... La rationnement de l'eau à Téhéran approche au milieu des avertissements sur les possibilités d'évacuation

Les autorités iraniennes ont annoncé samedi leur intention de commencer à rationner l'eau dans la capitale Téhéran, qui compte plus de dix millions d'habitants, en raison d'une vague de sécheresse considérée comme la pire depuis des décennies. Le ministre de l'Énergie, Abbas Ali Abadi, a déclaré à la télévision officielle que, bien que le rationnement de la distribution soit « ennuyeux », il est nécessaire pour réduire le gaspillage et contrôler la consommation.
Des données antérieures de responsables ont montré que le niveau des pluies en octobre était presque le plus bas depuis près de 100 ans. Avec la baisse des débits d'eau des barrages, les réservoirs alimentant la capitale ont enregistré leurs niveaux les plus bas depuis des décennies, selon Mohsen Ardakani, directeur général de la compagnie des eaux de Téhéran.
Le président iranien évoque l'option de l'évacuation
Le président iranien, Masoud Bezhakian, a averti il y a quelques semaines que la capitale pourrait être confrontée à un scénario d'« évacuation de la population » si le pays ne connaissait pas de précipitations avant la fin de l'année. Il a déclaré que le rationnement commencerait entre la fin novembre et le début décembre, ajoutant que même avec le rationnement, et en l'absence de pluie, l'eau viendrait effectivement à manquer.
Interruptions déjà fréquentes
Téhéran a connu au cours des derniers mois de vastes coupures d'eau pendant l'été, accompagnées de coupures quotidiennes presque constantes de l'électricité en raison de la chaleur intense. Le gouvernement a également été contraint en juillet et août d'annoncer des jours de congé officiels dans la capitale pour alléger la pression sur la consommation d'eau et d'énergie.
Une crise prolongée qui se complique
Bien que le pays connaisse généralement plus de précipitations en hiver, la forte baisse cette année a fait que les conséquences de la crise de sécheresse frappent la capitale de manière plus importante et plus sensible que dans les autres provinces. La crise actuelle, comme la décrivent les médias officiels, est l'une des crises de l'eau les plus profondes que l'Iran ait connues depuis des décennies, en l'absence de toute clarté sur la manière dont le scénario d'évacuation sera géré s'il se produit réellement.
