L'Organisation mondiale de la santé (OMS), en collaboration avec l'UNRWA et l'UNICEF, a rapporté qu'un enfant sur cinq de moins de trois ans dans la bande de Gaza n'a pas reçu ses vaccinations de base au cours des deux dernières années, conséquence directe de la guerre en cours et du blocus imposé par Israël.
Cette interruption des programmes de vaccination met en danger des milliers d'enfants, les exposant à des maladies évitables graves telles que la rougeole, la poliomyélite et la diphtérie, dans un contexte où le système de santé est presque totalement effondré, avec un manque crucial de médicaments et de fournitures médicales.
Les organisations internationales ont lancé une campagne de vaccination de rattrapage visant environ 44 000 enfants. Cette initiative comprend l'administration de vaccins essentiels, des évaluations nutritionnelles, des traitements médicaux et un suivi de la croissance, à travers 150 centres de santé et points médicaux répartis dans la région.
Selon l'Institut central de statistiques palestinien, les enfants représentent environ 47 % de la population de Gaza, soit près de 980 000 enfants, rendant l'interruption des vaccinations une menace directe pour la sécurité sanitaire dans la région.
Le directeur général du ministère de la Santé à Gaza a qualifié la situation de "guerre d'extermination sanitaire", affirmant que la campagne vise à protéger les enfants les plus vulnérables contre la propagation de maladies infectieuses et la malnutrition.