China Faces Declining Marriage and Birth Rates Amid Demographic Crisis

La Chine traverse une période démographique critique, avec des baisses sans précédent des taux de mariage et de natalité. Cette situation incite le gouvernement à adopter de nouvelles stratégies pour contrer le déclin démographique. À Bangjhua, une ville montagneuse, les mariages collectifs sont devenus une initiative officielle pour encourager les jeunes à se marier et à fonder des familles, transformant des choix personnels en ce qui semble une "mission nationale".
Après des décennies de politique de l'enfant unique, qui pénalisait les familles ayant plus d'un enfant, Pékin peine aujourd'hui à convaincre les jeunes d'avoir même un enfant. Le nombre de mariages a chuté de 21 %, atteignant un niveau historiquement bas, aggravant la crise, car la majorité des naissances en Chine se produisent au sein du mariage.
En janvier 2025, le gouvernement a signalé un déclin démographique pour la troisième année consécutive, avec une population d'environ 1,408 milliard d'habitants d'ici fin 2024, soit une diminution de 1,39 million par rapport à l'année précédente. La Chine rejoint ainsi des pays comme le Japon et des nations d'Europe de l'Est, après avoir perdu son statut de "pays le plus peuplé" au profit de l'Inde en 2023.
Deuxième taux de natalité le plus bas depuis 1949
Bien que l'année du "dragon" soit traditionnellement propice à la procréation, elle a enregistré le deuxième taux de natalité le plus bas depuis 1949. Les données officielles montrent également un vieillissement accru de la population, une diminution de la main-d'œuvre, et une baisse du ratio entre travailleurs et personnes âgées, qui pourrait passer de 4:1 à 2:1 dans les années à venir, exerçant une pression sur la croissance économique et les systèmes de sécurité sociale.
Malgré un ensemble d'incitations à la natalité, les résultats escomptés n'ont pas été atteints. À Bangjhua, un soutien de 500 yuans par mois pour le deuxième et le troisième enfant a entraîné une hausse temporaire des naissances, suivie d'une chute rapide. En revanche, la consommation locale a augmenté plus rapidement que la moyenne nationale, suggérant que le soutien a davantage stimulé les dépenses que la natalité.
En 2025, Pékin a annoncé un programme national offrant 500 dollars par an pour chaque enfant de moins de trois ans, une mesure sans précédent qui témoigne de l'inquiétude croissante face à la crise. Cependant, un rapport de l'institut "Youwa" indique que le coût d'élever un enfant en Chine s'élève à 538 000 yuans, soit plus de six fois le revenu annuel moyen par personne.
Une économie à un "point de non-retour" ?
Ces indicateurs soulèvent des questions cruciales sur l'avenir de l'économie chinoise. Avec le vieillissement de la population, la réduction de la main-d'œuvre et l'augmentation des coûts de la vie, les experts craignent que la Chine ne soit confrontée à des défis structurels difficiles à surmonter uniquement par des incitations financières. Des économistes soutiennent que des réformes plus profondes sont nécessaires, touchant le marché du travail, les politiques de logement, la sécurité sociale, ainsi que les coûts de l'éducation et de l'élevage.
Une crise démographique d'une telle ampleur pourrait redéfinir les contours de l'économie chinoise pour les décennies à venir et influencer son rôle sur la scène mondiale.
