Sudan Medical Network Reports 32 Cases of Rape Among Girls Fleeing El Fasher

Le réseau des médecins du Soudan a annoncé dimanche avoir enregistré 32 cas confirmés de viols de filles fuyant la ville d'El Fasher, dans l'État du Nord-Darfour, vers la région de Tawila, en raison de la dégradation de la sécurité et de la situation humanitaire dans la région.
Dans un communiqué sur Facebook, le réseau a précisé que ces cas avaient été documentés "sur la base d'informations médicales et de terrain fiables". Certaines agressions ont eu lieu à El Fasher après la prise de contrôle de la ville par les forces de soutien rapide, tandis que d'autres ont été signalées lors de tentatives d'évasion vers Tawila.
Accusations de crimes de guerre
Le réseau a condamné ce qu'il décrit comme des "opérations de viol menées par des membres des forces de soutien rapide contre des femmes à El Fasher et celles fuyant les combats", affirmant que ces actes constituent des violations graves du droit international humanitaire et pourraient être qualifiés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.
Il a également tenu les forces de soutien rapide "entièrement responsables" de ces violations, appelant à une enquête internationale urgente et indépendante, à garantir la protection des survivantes et des témoins, et à permettre un accès sans restrictions aux organisations médicales et humanitaires pour fournir des soins et un soutien psychologique et juridique.
Contexte de l'escalade
Les forces de soutien rapide ont pris le contrôle d'El Fasher, dernier bastion principal de l'armée soudanaise au Darfour, le 26 octobre, après un siège de 18 mois. Depuis lors, les Nations Unies ont signalé des massacres, des viols, des pillages à grande échelle et un déplacement massif de la population.
Des témoignages fiables, corroborés par des vidéos sur les réseaux sociaux, font état de "grandes atrocités" dans cette ville, désormais complètement isolée des communications, selon l'agence France-Presse.
Le gouvernement soudanais accuse les forces de soutien rapide d'avoir causé la mort d'environ deux mille civils, tandis que ces dernières nient avoir commis des crimes de guerre, bien qu'elles aient reconnu certaines violations et annoncé l'ouverture d'une enquête pour tenir les responsables pour compte.
Une crise humanitaire sans précédent
Depuis le début du conflit au Soudan en avril 2023, des dizaines de milliers de civils ont été tués, et environ 12 millions de personnes ont été déplacées, ce que les Nations Unies qualifient de plus grande crise de déplacement et de famine dans le monde actuellement.
